Bouteilles, bocaux, pots de confiture, flacons de parfums : vous les côtoyez tous les jours et les triez déjà sur base de leur couleur (verre transparent ou verre coloré). Les verres creux issus de bulles à verre et autres collectes sont tout d’abord débarrassés d’éventuelles capsules ou bouchons.

Il est ensuite acheminé vers des industries de recyclage qui broient ce matériau en calcin de qualité pour réintégrer la chaîne de production et être transformés en nouvelles bouteilles. Cette chaîne vertueuse peut être réitérée presque à l’infini sans aucune perte de qualité. Les verres dangereux (ayant été en contact avec des composés chimiques ou médicamenteux) sont collectés et triés via des filières spécifiques et sécurisées.

En fonction de leur provenance (déchets de production ou issus de la consommation), les verres plats connaissent différentes séquences de tri et de recyclage. Les premiers proviennent directement de l’industrie verrière et y sont majoritairement réacheminés, au vu de leur propreté et de l’absence de matériaux tiers.

Les seconds, composés de fenêtres, doubles vitrages, vitres de voitures ou de serres, miroirs, sont triés, débarrassés de leurs impuretés, puis recyclés dans la production de nouveaux verres, à la différence des verres plats de qualité C. Ces derniers, composés de verres résistants à la chaleur, vitrocéramiques, carrelages muraux, vitraux… ne sont pas recyclables.

Résidus de tonte, de taille d’arbres, feuilles ramassées après l’automne, déchets d’élagage ou d’entretien (mauvaises herbes, fleurs et plantes) : les résidus verts sont très hétérogènes mais constituent un flux de déchets que nous valorisons au travers des installations de compostage. Broyés, ils y sont ensuite réduits et mélangés pour subir le compostage et la maturation sur des andins.

Après tamisage, ils sont valorisés en amendement de haute qualité pour les cultures. En ce qui concerne les déchets verts de plus gros volumes, ces derniers peuvent aussi servir de combustibles dans des centrales de biomasse, et produire de l’énergie (chaleur, électricité) utilisée ensuite dans différents process.

Les déchets de bois sont séparés en type A et type B. Les premiers regroupent les bois massifs, non traités, issus notamment des palettes et autres éléments d’emballage, des déchets de scierie ou de menuiserie. Ils sont dénués de tout traitement (peinture, huile…) ou de toute autre produit potentiellement polluant. Après tri et broyage, les résidus de bois de type A sont réintégrés dans l’industrie du bois, notamment pour la fabrication de nouveaux panneaux en fibres de bois (OSB, panneaux d’isolation…).

Les déchets de bois de type B sont ceux qui ont subi un traitement : protection à base d’huile ou de peinture… Cette catégorie de déchets englobe également les bois issus de démolition (châssis, portes…), des panneaux de MDF ou d’aggloméré, les parquets et planchers… Au vu de leur caractère hétérogène, il est aujourd’hui très difficile de recycler ces résidus et ils sont dès lors valorisés en tant que combustibles dans des centrales de biomasse, afin de produire de l’énergie.

Les collectes de textiles (vêtements, tissus…) font l’objet de plusieurs processus de revalorisation selon leur état. Les moins endommagés peuvent incorporer le circuit des vêtements de seconde main. S’ils sont trop abîmés mais présentent malgré tout des caractéristiques adéquates pour envisager un recyclage, ils sont envoyés vers des entreprises spécialisées.

Celles-ci produisent, après lavage et broyage, des fibres utilisées dans la fabrication de rembourrage pour matelas ou sièges de voitures. S’ils ne peuvent être recyclés, les textiles usagés sont utilisés pour leur haut pouvoir calorifique, dans les fours de cimenterie par exemple, ou les centrales énergétiques.

Ferreux et non ferreux, les déchets métalliques sont surtout composés de fer, d’acier, de zinc, d’aluminium, de plomb et de cuivre. Triés sur base de leur composition et de la taille des déchets collectés, ces flux sont ensuite broyés pour être expédiés vers l’industrie métallurgique qui les emploiera comme matières premières dans leurs processus de fabrication.

Le plastique issu de l’industrie pétrolière est omniprésent dans nos sociétés, depuis des décennies. Parmi les différents produits plastiques, les déchets de plastiques durs peuvent assez aisément être réintégrés dans la chaîne de production. Il peut s’agir de pots de fleurs, de bacs, seaux, meubles de jardin, de gouttières, plaques de toiture…

Ces déchets sont tout d’abord triés avant d’être broyés et moulus en microbilles, aptes à être réutilisées dans l’industrie pour la production d’autres objets en plastique.

Le Groupe Dufour traite chaque année des milliers de tonnes de déchets issus de chantiers de construction ou de démolition. Inertes ou non, il s’agit principalement de béton armé et non armé, de briques, tuiles, de terre ou encore de sable. Collectés et transportés par nos soins, ces gravats sont ensuite triés, broyés et concassés en granulats de calibres différents, afin d’être réutilisés dans des coffres de voirie, des travaux de fondation…

De par leur composition, les blocs et déchets de béton cellulaire (Ytong…) utilisés dans le secteur de la construction n’entrent pas dans la même filière de valorisation que les autres gravats et déchets de construction. Triés séparément, ils peuvent être efficacement recyclés : après broyage, le béton cellulaire peut par exemple être utilisé comme substitut de sable dans la production de sable-ciment.

Utilisé dans le secteur de la construction (parachèvement…), le plâtre (en vrac ou en plaques) fait progressivement l’objet d’une collecte sélective afin de suivre un processus innovant de recyclage, déployé par le Groupe Dufour et ses partenaires au sein de l’unité pilote REPLIC. Au sein de cette usine expérimentale, les déchets de plâtre sont séparés des autres composants (carton…) afin d’épurer le gypse.

Ce dernier est recyclable à l’infini, mais requiert pour cela d’être recalciné afin de perdre son humidité. Les cartons suivent leur propre filière de recyclage, tandis que le gypse réintègre la chaîne de production de nouvelles plaques de plâtre.

Le Groupe Dufour dispose en interne d’un centre de regroupement agréé par le programme wallon Walterre (nouvelle réglementation sur le traitement des terres excavées). Notre centre de regroupement est ainsi agréé pour recevoir les terres de différentes natures : leur traçabilité sera assurée, et en fonction des analyses de caractérisation qui seront entreprises, les terres seront enfouies ou réutilisées.